LEGO® SERIOUS PLAY® DESIGN & FACILTATION

Si vous animez un groupe sur des questions complexes, vous disposez de nombreux outils pour mettre les participants en activité. Brainstorming, travail en petits groupes, utilisation de post-it et de techniques d’animation traditionnelles seront au menu. Avec les mêmes questions :

Chacun pourra-t-il s’exprimer de manière équilibrée ?

Va-t-on en sortir des idées pertinentes, originales et partagées ?

Depuis quelques années, des facilitateurs utilisent des Lego® pour animer ce type de réunions. Les petites briques favorisent la créativité, le travail en groupe et la motivation des participants.

Les origines

L’utilisation de Lego® pour animer une réunion remonte au milieu des années 90 quand Johann Roos et Bart Victor, alors enseignants à l’IMD de Lausanne l’utilisent… avec une équipe d’encadrement de l’entreprise qui produit les Lego®. Il ne s’agit pas pour eux d’inventer un ice-breaker ou une nième technique d’animation ludique. Le « Lego® Serious play® » va être étudié et développé dans plusieurs universités. Elles mettent en œuvre les découvertes de Piaget, mais surtout de Seymour Papert.

Seymour Papert poursuit le constructivisme de Piaget et propose une approche constructionniste. Selon lui, les techniques d’apprentissage les plus efficaces sont celles où les apprenants doivent construire quelque chose, qu’il s’agisse d’une publication, d’un objet, d’un service, etc.

Dans le même temps, on se passionne pour la distinction « cerveau gauche/cerveau droit, et pour toutes les techniques qui peuvent concilier les approches visuelles et synthétiques avec des techniques plus analytiques. L’alternance de logos et de Lego® permet d’activer l’ensemble du cerveau.

Et l’analyse du cerveau, nous montre aussi que les mains sont rattachées à de nombreuses connections neuronales. Penser avec ses mains, penser en manipulant des objets doit favoriser la créativité des participants.

Pour poursuivre dans les références pédagogiques, les promoteurs du Lego® Serious play® montrent qu’il développe le flow, en trouvant le juste équilibre entre le défi et les compétences de la personne. Le flow est cette zone où la motivation est optimale, où le temps semble s’arrêter, et où l’on ressent un sentiment d’efficacité.

Plus récemment, certains ont constaté une proximité avec les méthodes de pédagogie inversée. Le travail de construction précède la synthèse et les apports de l’animateur.

L’animateur ou facilitateur est porteur de toutes ces découvertes sur l’engagement, la pensée et la créativité. Et il ne doit pas manquer d’énergie. Laetitia Ramberti confirme :

« Oui, pour le facilitateur il en faut de l’énergie, pour transporter les valises avec les briques ! Le LSP (Lego Serious Play) utilise des pièces particulières, qui permettent de construire plus facilement des modèles complexes.

Et pendant la séance il faut du souffle aussi car les séquences sont rapides, rythmées, pour maintenir les participants dans le ‘flow’.

Il faut aussi du travail en amont, car le facilitateur prépare avec précision le séquençage de son animation, avec une progression dans les défis. »

Comment les utiliser ?

Une méthode rigoureuse et un cadre précis

La méthode Lego® Serious Play® est par définition une méthode de pédagogie ou d’animation active. Les Lego® comme le terme « serious play » évoquent le jeu. Mais le jeu ne doit pas faire oublier les objectifs, et les règles sont donc très rigoureuses.

Ainsi, les participants ne prennent la parole que pour parler d’une pièce, et avec l’accord de l’animateur. Celui-ci les invite régulièrement à ranger les briques… et à ne pas les perdre.

Ces pièces ne sortent pas de n’importe quelle boîte… Elles ont été spécialement conçues par cette entreprise pour répondre aux besoins de ce type d’animation !

Le facilitateur en LSP (Lego® Serious Play®) est certifié. Il appuie son intervention sur un classeur assez précis, qui détaille les étapes, les techniques, les postures de l’animateur, la gestion du groupe, etc.

Une animation structurée

L’animation commence toujours par un échauffement. Progressivement, les participants manipulent les pièces, et finissent par produire une métaphore. La métaphore est un élément essentiel de la méthode du serious game Lego®. Progressivement, en groupe, ils combinent les modèlent et racontent une histoire.

Ce cadre évite les freins ou les appréhensions que les participants pourraient ressentir face à cette méthode. Selon Laetitia Ramberti :

« Il n’y a pas d’appréhensions de la part des participants. Les premiers exercices de construction (une heure environ) sont là pour ça : les participants s’approprient l’outil et la méthodologie. Le facilitateur en profite pour expliquer les concepts de base de LSP, sa finalité, ses avantages, la méthode à suivre. C’est en faisant que les participants comprennent la démarche.

Les participants ne sont pas des stagiaires. Ilne s’agit pas de formations. D’ailleurs le meneur de jeu s’appelle facilitateur. L’idée est de faire avec le savoir – connu ou caché – des participants. Même si’l est possible d’imaginer que le Lego® Serious play® fasse émerger des bonnes pratiques qui seraient ensuite réutilisées dans le cadre d’une formation. »

La démarche se déroule ensuite en quatre étapes :

Le facilitateur pose une question claire. C’est un challenge à partir duquel les participants vont créer une histoire.

Ils construisent ensuite un modèle avec les briques. Ils développent des métaphores.

Ils racontent ensuite une histoire à partir du modèle qu’ils ont construit. Chacun va être amené à prendre la parole.

Le facilitateur fait une synthèse, fait des rapprochements entre les présentations, etc.

Les lectures et vidéos sur le Lego® Serious play® renvoient parfois une image assez contraignante et rigoureuse. Laetitia Ramberti nous explique :

« Oui, la méthode est contraignante. Et c’est en respectant les consignes et les contraintes que la ‘créativité’ peut faire émerger des réponses et des idées ‘out of the box’.

Les participants sont réunis autour d’un thème/une question qui les concernent tous. On part avec le présupposé qu’ils ont tous des réponses/idées à donner. Le facilitateur, après les premiers exercices de mise en jambe, lance des défis (sous forme de question en général, ni trop simple, ni trop compliquée – Robert Rasmussen, formateur en LSP, avait l’habitude de nous dire ‘ »is the question sufficiently unclear? » (« Est-ce que la question est suffisamment floue ? ») car si c’est trop simple on ne va pas chercher trop loin la réponse et du coup on n’apporte pas grand chose de nouveau. C’est intéressant au contraire, d’être un peu en inconfort et de se ‘creuser les méninges’. Et les participants construisent, racontent, échangent. »

La communauté qui développe et promeut cette technique est très active. Elle fait gratuitement une communication enthousiaste et abondante sur pour l’entreprise qui produit les Lego®. De son côté, l’entreprise a très vite considéré les facilitateurs comme un segment à part entière, et les a aidé à rendre visible et à valoriser leur spécificité, avec en particulier la certification, et la formalisation de règles précises.

En formalisant les règles d’animation, en protégeant le nom « Lego® Serious play® », l’entreprise et les facilitateurs contribuent à garder la spécificité de la méthode, et à empêcher sa banalisation, voire sa cannibalisation par d’autres jeux de construction.

Textes de Jean Semo et Marie-Christine Dupont, remixé par Philippe Garenc. Merci à eux pour leur travail exploratoire et unique.

 

 

 

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Du crayon à la souris et vice-versa…

Dans le cadre du Printemps du Dessin qui rassemble les institutions culturelles, publiques et privées, ainsi que les centres d’art pour faire rayonner le dessin au niveau national,

Ce mercredi 20 mars 2024 à 18h, c’est vernissage dans la galerie du Mètre carré à Metz, pour cette nouvelle exposition qui propose des œuvres de collection et des pièces d’artistes soutenus par l’association. À l’heure de l’intelligence artificielle et des problématiques qu’elle ouvre dans les champs des arts plastiques, il est bon de voir et de dialoguer sur la réception subjective des possibles. Je montrerai 3 nouveaux dessins colorés d’inspiration personnelle.

Avec les œuvres de :

Ben
Davide Bertocchi
Camille Blatrix
Simon-Gabriel Bonnot
Hervé Bordas
Laurent Brunel
Mircea Cantor
Romain Cattenoz
Nicola De Maria
Dominique Funes
Philippe Garenc
Delphine Gigoux-Martin
Isidore Hibou
Myriam Mechita
Mrzyk & Moriceau
Bruno Munari
Emmanuelle Potier
Max Renkel
Salvo
Louise Sartor

Fragments fondus d’une cosmogonie intérieure

10 couleurs de stylos BIC 4 couleurs variées et croisées sur papier de cahier d’école, environ 22 par 19 cm.
Fait à la main par Philippe Garenc en juin 2023.

Hammering Life

Et toujours, et encore, je dessine. Collection de Bic(s) 4 couleurs variées, je frotte, je gratte, je caresse, je strie. Allers et retours du poignet, sur ce même papier de cahier à carreaux scolaires. Nuances, valeurs, croisements parfois subtils parfois sauvages, je fais apparaître ce que j’ai choisi de représenter. Ces images sont le fruit de l’errance : errance de la main, de l’œil, de l’esprit, de mon corps. Vacuité à ce qui est là, présent et qui n’attend qu’à être cueilli – à point.
Inconscient, subconscient, conscient, malice, imaginaire, esthétique. Je vous livre ces images telles qu’elles peuvent exister dans mes cahiers. Cachées pour la plus grande partie du temps, entre deux pages, je tiens à les poster sur les réseaux sociaux pour leur permettre de prendre leur existence propre en vous. Et recevoir peut-être en cadeau, quelques mots bien sentis. Fidèlement et avec acharnement.
#philippegarenc juin 2023

Un visage et des figures

U’R My Sweet Apple
2023

Pilot V Ball pen on paper, Chinese Black Ink 220x250mm.

Tous droits réservés Philippe Garenc

Portrait pour traits

Freak or Not a Freak ? Monstre ou pas ?
Le « réalisme de l’imaginaire » a ceci d’important qu’il laisse sortir au dehors ce qu’il y a en trop en dedans. Vous verrez peut-être là le portrait d’un gars à un moment. Il y a sûrement du vrai. Mais le plus important reste ce qu’il va vous dire ou plus simplement, vous amenez à ressentir et à penser. Il est là pour vous servir comme il a pu le faire avec moi. Et s’il vous fait rire alors j’en serai heureux. Trouvons-lui un nom…

/Imagine

Outil de l’époque, recherches artistiques, voyage dans le Metaverse avec /Imagine : des Villes invisibles, les archétypes picturaux humains truchés par l’intelligence artificielle. Pratique non-écologique qui a le mérite de donner le change à notre imagination. Je vous souhaite une belle balade à dans ce monde si parfait que parfois nous traversons sur Terre par instant. Portes ouvertes sur l’infini du ciel, arches invitantes, pins ancestraux et eau miroir de l’âme. Ainsi les Villes d’Italo Calvino que je n’ai cessé d’imager depuis des années, vous adressent un clin d’œil dans l’espace entre deux clics. Fugitives pensées, neurones électroniques, rêver jamais nous ne feront assez.

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2011 Pour le Prix de la cabane d’artiste , Festival des paysages – Artopie, Lorentzen

Rubalise sur le motif
Dimensions variables.

Philippe Garenc, tous droits réservés 2011.

La craie sur le motif

Travailler dehors a du bon. Dessiner et peindre « sur le motif » aussi. Sentir la lumière changer, écouter le calme de cet après-midi d’automne sur la berge de la rivière. Aucun jour ne peut passer sans que nous essayons de faire « œuvre » (si humble soit-elle) au risque de se perdre et de perdre la main. Hier, mon atelier était sous le pont. Demain, ce « graffiti » à la craie n’y sera peut-être plus. Dans tous les cas, je souhaitais vous l’offrir pour vous faire profiter de la lumière et du comment elle chante en couleurs.

Dimensions : environ 150 x 400 cm. Fait le 5 octobre 2022 à Liverdun.

LEGO® SERIOUS PLAY® DESIGN & FACILTATION

Si vous animez un groupe sur des questions complexes, vous disposez de nombreux outils pour mettre les participants en activité. Brainstorming, travail en petits groupes, utilisation de post-it et de techniques d’animation traditionnelles seront au menu. Avec les mêmes questions :

Chacun pourra-t-il s’exprimer de manière équilibrée ?

Va-t-on en sortir des idées pertinentes, originales et partagées ?

Depuis quelques années, des facilitateurs utilisent des Lego® pour animer ce type de réunions. Les petites briques favorisent la créativité, le travail en groupe et la motivation des participants.

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Un Gauguin par les Liverdunois

Confinés, nous avons dessiné sur le bitume, les trottoirs avec mes enfants, les enfants du voisinage, les voisins. La craie, c’est fragile et tellement plein de vie à la fois. Les couleurs sont lumineuses comme celles des peintres du Sud. Les gestes immenses par rapport à une petite feuille de papier où souvent chacun cantonne son expression artistique. Le corps s’y engage pleinement. Le geste prend de l’ampleur. Et puis d’un coup peut-être une averse emporte le travail des mains sur les surfaces rugueuses. Dessiner sur les trottoirs, c’est aussi accepter la fugacité de la vie et surtout affirmer son humilité face à la grande Histoire de l’art. Ce n’est pas qu’un jeu d’enfant. C’est aussi un espace privilégié pour passer des messages. J’ai rêvé d’un village pittoresque où les habitants pourraient s’unir pour un œuvre dans la rue, à l’image du Street Art si populaire aujourd’hui avec ses graffitis. Cette ville, j’y vis. Et grâce à la Ville de Liverdun, ce rêve a pu prendre place. Un grand merci à tous. Un remerciement spécial à Patrice Clément pour le temps précieux qu’il a donné pour faire ces images et ce montage.
Et que le spectacle continue !

Craie-hâtif

Flacons du 19ème au 21ème siècles

J’ai le plaisir de vous informer qu’une de mes créations, conservée dans les collections du Cerfav, est présentée à l’exposition « Flacons, du XIXe au XXIe siècles » à la Halle du verre de Claret cet été 2022.

Divina Enigma Providence

Noir et Lumière (spécial dédicace à D-elphine C.)
Pas mal de petits coups de stylo bille à encre noire liquide.
20,5 x 20,5 cm² de papier ivoire.

Allo Alfred ?

– Allo Alfred ? Tu es en pleine psychose ?
– Non, c’est la pleine lune qui me fait toujours ça Vincent. Tout ça n’existe pas.

 


Artwork by « Gaga » 2021
Pas mal de petits coups de stylo bille à encre noire liquide.
20,5 x 20,5 cm de papier ivoire.

Constantine – Ville invisible

Image numérique disponible in 5000×5000 pixels
Available in

Philippe Garenc 2021
Série Ville(s) invisible(s)

In light motion, mouvement lumière…

 

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Dessiner-Désigner-Designer-Destiner

150 x 120 mm / Bic noir sur papier Moleskine ivoire. / 2015

Pavillon Coquelicot

Pièce extraite de l’installation Ville invisible présentée dans le cadre de l’exposition hIAtus au Puzzle à Thionville à partir du 28 janvier 2021.

h.IA.tus

Co-commissariat PUZZLE et CENTRE JACQUES BREL Thionville – France.

Les technologies sont sources de nombreuses fictions. Elle provoquent l’imaginaire et inspirent les artistes, des romans d’anticipation aux oeuvres d’art réalisées par une Intelligence Artificielle, en passant par les films de science-fiction. L’art et les progrès technologiques avancent main dans la main.
Aujourd’hui, les nouvelles innovations techniques occupent une place croissante dans notre quotidien si bien qu’elles fascinent tout en effrayant à la fois de par les possibilités qu’elles offrent. Une contradiction que nous explorons avec notre premier temps fort de l’année : hIAtus.
La technologie pourrait-elle nous sauver alors qu’on l’associe à une menace ? L’Intelligence Artificielle pourrait-elle nous sauver alors qu’on l’associe à une menace ? L’Intelligence Artificielle pourrait-elle optimiser notre avenir ? Les artistes ont eu une vision à travers l’histoire sur le monde de demain. Où en sommes-nous aujourd’hui ? Et demain, quelle sera leur place ?

Les artistes :
BARTHÉLÉMY ANTOINE -LOEFF / ANTOINE MEISSONNIER
CLÉMENT BEDEL
MARION CARRÉ
SYLVIE FANCHON
PHILIPPE GARENC
GAËTAN GROMER / LUVAN / ANTOINE SPINDLER
SUPERSTUDIO
PATRICK TRESSEL
FILIP VILAS-BOAS

hIAtus / Puzzle – Thionville

Pièce extraite de l’installation Ville invisible présentée dans le cadre de l’exposition hIAtus au Puzzle à Thionville à partir du 28 janvier 2021.

Pièce extraite de l’installation Ville invisible présentée dans le cadre de l’exposition hIAtus au Puzzle à Thionville à partir du 28 janvier 2021

De la légèreté de la craie

Ville(s) Invisible(s)

villes invisibles philippe garenc art 2020

Cristal coulé par gravité au four dans un moule réfractaire. Procédé d’impression 3D perdue.
Impressions 3D par dépôt de filament plastique chaud (PLA)
750 x 600 x 200 mm.
Philippe Garenc 2018/2020
Tous droits réservés – Photographies de François Golfier

Ville(s) Invisible(s) a été réalisée avec le soutien du Centre d’art/Musée du Verre de Carmaux – France


« C’est un conte métaphysique, imaginiste, situationnel, une cristallisation, un moment du verre, un moment de la création en verre, de la création tout court, et même une métaphore du verre, qui pose les questions soulevées encore par le modelage : intérieur et extérieur, envers et revers, recto et verso.
Il faut lire le travail de Philippe Garenc de façon littéraire, mélancolique, philosophique, artisanale, arythmique, poétique, possédée, romantique, chamanique, animiste, comme il le dit lui-même, l’imaginant pris par cette pulsion dévorante de celui qui sait non pas que tout va disparaître, mais qu’il ne pourra pas tout faire, tout voir, tout sentir, tout goûter, et que tout sera avalé dans l’immensité en constante reconversion (le connu, les inconnus). Il faut voir cet essai, subtil, ténu, comme une oeuvre d’art totale, ouverte, infinie, interminable, toujours en voie de basculer vers sa transformation. Accélérateur de particules. » 

Manuel Fadat, historien et critique d’art – 2019.

L’inachèvement possible des formes de la matière et de la pensée

(Un texte original de Manuel Fadat écrit en 2019 à l’occasion de la présentation publique de l’oeuvre « Villes invisibles »)

Mets le turbo, ou L’inachèvement possible des formes de la matière et de la pensée : une œuvre métamorphique.

Ce qui vient. Mnémosyne. En volume. En figures. Mnémosyne ? Ce n’est pas uniquement le nom que porte la déesse de la mythologie grecque, personnification de la mémoire, à l’origine présumée des mots et du langage. C’est aussi celui d’un Atlas (inachevé – qu’est ce qui est achevé ?), qui marque le jaillissement d’une discipline, l’iconologie (« science des images », « analyse des images »), mise au point par un grand esprit qui a frappé l’histoire de l’art, Aby Warburg. S’il n’est pas possible d’expliciter en quelques mots la complexité de cette discipline et les enjeux qui en découlent, nous pouvons toutefois grossièrement évoquer un aspect de sa méthode consistant à agencer des images (reproductions) de différentes époques sur une toile noire avant de les photographier.

L’objectif ? Tisser des liens entre ces époques à partir de l’étude des images ou objets, mais plus encore étudier les « formules du pathos » ou « représentations des émotions »1 et leurs survivances dans le temps. Au-delà, ce qui est fondamental, c’est la mise en évidence de ce à quoi des images articulées donnent accès, ce qu’elles nous donnent à voir, à vivre, à imaginer, comment elle nous permettent (traces, souvenirs, engrammes) d’accéder de façon parcellaire aux choses vécues, toutes humaines (passions, peurs, désirs), de nos ancêtres, et d’envisager d’approcher de leur compréhension du monde.

Tout agencement, dispositif, constitué de formes, d’images, de figures, constitue un régime sensoriel à même de « produire », de « provoquer » (roman, peinture, cinéma, installation, dispositif), une connexion avec l’histoire, l’humanité, soi-même. De toute évidence. La spécificité, c’est ce que l’on en fait, pourquoi on le fait.

Il y a du Warburg, chez Philippe Garenc. Du Warburg de partout. Même si cette survivance passe par les cours d’histoire de l’art auxquels il a assisté, la lecture, la sensibilité. Warburg nous traverse un peu tous : nos matières, nos corps, nos esprits. Il vit, avec sa méthode, encore en nous, comme de grandes figures de l’histoire de l’art, par porosité, par suintement, par bruissements, de manière particulaire. Il fait partie de nos couches, de nos strates, tout comme celles des images fantomatiques que PG pioche sur internet, et fait resurgir magiquement par le truchement de l’informatique et des procédés de fabrication numérique, qui font se lever par petites couches fines des objets, des figures, reproduites, voiles durcis d’images numériques provenant elles du réel mais réelles elles-mêmes. Quand à la perte de leur aura, nous aurions tendance à dire : tout dépend de ce que l’esprit du créateur place dans la reproduction, qui devient production, « duction », entité.

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Italo Calvino – « Le monde écrit et le monde non écrit » / « Mondo scritto e mondo non scritto » / « Written World and the Unwritten World » – 1983


Ville(s) invisible(s), cristal coulé et impression 3D PLA – 700 x 400 x 200 mm. Photographie de F. Golfier 2019

 » En un sens, je pense que nous écrivons toujours sur quelque chose que nous ne connaissons pas : nous écrivons pour permettre au monde non écrit de s’exprimer à travers nous.
Au moment où mon attention passe de l’ordre habituel des lignes écrites et suit une complexité mobile qu’aucune phrase ne peut contenir ou épuiser, je me sens proche de comprendre que de l’autre côté des mots, il y a quelque chose qui tente de sortir du silence, signifier à travers le langage, comme abattre un mur de prison « .

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Hermitage

‘La Partie pour le Tout’ – DESIGN’issime : objets en verre contemporains / Halle du Verre – CLARET(34)

La Partie pour le Tout (Les Arts Codés), Sur une invitation du commissaire d’exposition Manuel Fadat, en collaboration avec Johann Aussage – Les Arts Codés CERFAV
2017/2018

Installation (échantillonnage de paroi) réalisée en collaboration avec Johan Aussage et le Cerfav.

Vue d’algorithme ; divers éléments issus du procédé de fabrication (impression 3D PLA + plâtre réfractaire + verre coloré) ; échantillon de paroi ajourée grandeur nature (bois de peuplier multiplis découpé au laser, verres de couleur coulés par gravité au four, taillés), 2017-2018.

La conception paramétrique est un mode de fonctionnement des logiciels de conception assistée par ordinateur actuels. Il s’agit de définir une entité par des paramètres qui peuvent être modifiés facilement. De cette façon, on change aisément la définition de la pièce.

Les paramètres peuvent être de plusieurs types : intrinsèques (longueurs, angles), cartésiens (coordonnées par rapport à un repère), situationnels (distance, angle entre 2 éléments)

Une contrainte est un paramètre que l’on ne veut pas pouvoir modifier.

Dans La Partie pour le Tout, les paramètres sont en relation avec la technique de fabrication du moule verrier réfractaire ainsi que la capacité du verre à s’écouler et l’accessibilité des parties de la forme à la roue de taille diamantée.

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MODUS OPERANDI Ancienne Chapelle des Trinitaires METZ production Octave Cowbell & Philippe Garenc

 

 

 

 

 

Les Absents

 

Série d’images numériques ( rendering ) produites à l’occasion de l’édition Dix-paritions – les 10 ans de la galerie My Monkey à Nancy

Home Sweet Home

 

Home Sweet Home
Image numérique éditée à 12 exemplaires
Editions Ergastule 2009

Foco i Casita bernina

Casita et Foyer
Cristal coulé par gravité
2010 et 2011
Collection de l’artiste et collection privée

Le verre numérique ( conférence )

Philippe Garenc from ENSAD Nancy on Vimeo.

L’Ensemble

L’Ensemble
Co-création interactive on-line
2010

Atelier de Recherches et de Création « L’Oeuvre Partagée »
ENSAD Nancy
David-Olivier Lartiguaud, Alexandre Brugnoni, Philippe Garenc

Modus Operandi Reload ( Renders )

google burp

Bzird 2005
grisaille sur verre
P. Garenc

Be A Lance MEGAWAX

Fab lab : laboratoire d’expérimentation et de coopération

16h-17h30 – Galerie droite Beaux-Arts Paris

Depuis une dizaine d’années, les Fab Lab (contraction de l’anglais fabrication laboratory) développent des lieux propices à l’appropriation citoyenne des outils liés au numérique. Rencontre avec ces espaces de coopération et de création.

Modérateur : Carine Claude, journaliste, Makery

Intervenants :

Samuel Bianchini, Ensad Lab

Albertine Meunier, artiste

Philippe Garenc, fabmanager du Cerfav, Glass Fablab

François Bouis, co-fondateur du 8 Fablab et gérant de la fonderie Barthélémy Art