Plasticien indépendant depuis 2009, la pratique des arts mineurs et majeurs m'a amené à créer pour des personnes, des entreprises des images, des objets et des moments sur mesure. Je pratique au quotidien multiples médiums artistiques pour l'expression de mes idées et celles des autres. Designer et Facilitateur d'ateliers avec la méthode LEGO® SERIOUS PLAY® depuis 2019. J'écouterais avec attention votre projet. Vous pouvez librement me contacter à l'adresse philippe@garenc.com
Philippe Garenc à l’occasion du Printemps national du dessin, vous donne rendez-vous le samedi 20 avril pour un dessin mural collectif au Pont des Grilles de la Basse-Seille à Metz, ancienne porte d’eau de l’enceinte de la cité à la Renaissance.
Outil de l’époque, recherches artistiques, voyage dans le Metaverse avec /Imagine : des Villes invisibles, les archétypes picturaux humains truchés par l’intelligence artificielle. Pratique non-écologique qui a le mérite de donner le change à notre imagination. Je vous souhaite une belle balade à dans ce monde si parfait que parfois nous traversons sur Terre par instant. Portes ouvertes sur l’infini du ciel, arches invitantes, pins ancestraux et eau miroir de l’âme. Ainsi les Villes d’Italo Calvino que je n’ai cessé d’imager depuis des années, vous adressent un clin d’œil dans l’espace entre deux clics. Fugitives pensées, neurones électroniques, rêver jamais nous ne feront assez.
Si vous animez un groupe sur des questions complexes, vous disposez de nombreux outils pour mettre les participants en activité. Brainstorming, travail en petits groupes, utilisation de post-it et de techniques d’animation traditionnelles seront au menu. Avec les mêmes questions :
Chacun pourra-t-il s’exprimer de manière équilibrée ?
Va-t-on en sortir des idées pertinentes, originales et partagées ?
Depuis quelques années, des facilitateurs utilisent des Lego® pour animer ce type de réunions. Les petites briques favorisent la créativité, le travail en groupe et la motivation des participants.
Co-commissariat PUZZLE et CENTRE JACQUES BREL Thionville – France.
Les technologies sont sources de nombreuses fictions. Elle provoquent l’imaginaire et inspirent les artistes, des romans d’anticipation aux oeuvres d’art réalisées par une Intelligence Artificielle, en passant par les films de science-fiction. L’art et les progrès technologiques avancent main dans la main.
Aujourd’hui, les nouvelles innovations techniques occupent une place croissante dans notre quotidien si bien qu’elles fascinent tout en effrayant à la fois de par les possibilités qu’elles offrent. Une contradiction que nous explorons avec notre premier temps fort de l’année : hIAtus.
La technologie pourrait-elle nous sauver alors qu’on l’associe à une menace ? L’Intelligence Artificielle pourrait-elle nous sauver alors qu’on l’associe à une menace ? L’Intelligence Artificielle pourrait-elle optimiser notre avenir ? Les artistes ont eu une vision à travers l’histoire sur le monde de demain. Où en sommes-nous aujourd’hui ? Et demain, quelle sera leur place ?
Cristal coulé par gravité au four dans un moule réfractaire. Procédé d’impression 3D perdue.
Impressions 3D par dépôt de filament plastique chaud (PLA)
750 x 600 x 200 mm.
Philippe Garenc 2018/2020
Tous droits réservés – Photographies de François Golfier
Ville(s) Invisible(s) a été réalisée avec le soutien du Centre d’art/Musée du Verre de Carmaux – France
« C’est un conte métaphysique, imaginiste, situationnel, une cristallisation, un moment du verre, un moment de la création en verre, de la création tout court, et même une métaphore du verre, qui pose les questions soulevées encore par le modelage : intérieur et extérieur, envers et revers, recto et verso. Il faut lire le travail de Philippe Garenc de façon littéraire, mélancolique, philosophique, artisanale, arythmique, poétique, possédée, romantique, chamanique, animiste, comme il le dit lui-même, l’imaginant pris par cette pulsion dévorante de celui qui sait non pas que tout va disparaître, mais qu’il ne pourra pas tout faire, tout voir, tout sentir, tout goûter, et que tout sera avalé dans l’immensité en constante reconversion (le connu, les inconnus). Il faut voir cet essai, subtil, ténu, comme une oeuvre d’art totale, ouverte, infinie, interminable, toujours en voie de basculer vers sa transformation. Accélérateur de particules. »
(Un texte original de Manuel Fadat écrit en 2019 à l’occasion de la présentation publique de l’oeuvre « Villes invisibles »)
Mets le turbo, ou L’inachèvement possible des formes de la matière et de la pensée : une œuvre métamorphique.
Ce qui vient. Mnémosyne. En volume. En figures. Mnémosyne ? Ce n’est pas uniquement le nom que porte la déesse de la mythologie grecque, personnification de la mémoire, à l’origine présumée des mots et du langage. C’est aussi celui d’un Atlas (inachevé – qu’est ce qui est achevé ?), qui marque le jaillissement d’une discipline, l’iconologie (« science des images », « analyse des images »), mise au point par un grand esprit qui a frappé l’histoire de l’art, Aby Warburg. S’il n’est pas possible d’expliciter en quelques mots la complexité de cette discipline et les enjeux qui en découlent, nous pouvons toutefois grossièrement évoquer un aspect de sa méthode consistant à agencer des images (reproductions) de différentes époques sur une toile noire avant de les photographier.
L’objectif ? Tisser des liens entre ces époques à partir de l’étude des images ou objets, mais plus encore étudier les « formules du pathos » ou « représentations des émotions »1 et leurs survivances dans le temps. Au-delà, ce qui est fondamental, c’est la mise en évidence de ce à quoi des images articulées donnent accès, ce qu’elles nous donnent à voir, à vivre, à imaginer, comment elle nous permettent (traces, souvenirs, engrammes) d’accéder de façon parcellaire aux choses vécues, toutes humaines (passions, peurs, désirs), de nos ancêtres, et d’envisager d’approcher de leur compréhension du monde.
Tout agencement, dispositif, constitué de formes, d’images, de figures, constitue un régime sensoriel à même de « produire », de « provoquer » (roman, peinture, cinéma, installation, dispositif), une connexion avec l’histoire, l’humanité, soi-même. De toute évidence. La spécificité, c’est ce que l’on en fait, pourquoi on le fait.
Il y a du Warburg, chez Philippe Garenc. Du Warburg de partout. Même si cette survivance passe par les cours d’histoire de l’art auxquels il a assisté, la lecture, la sensibilité. Warburg nous traverse un peu tous : nos matières, nos corps, nos esprits. Il vit, avec sa méthode, encore en nous, comme de grandes figures de l’histoire de l’art, par porosité, par suintement, par bruissements, de manière particulaire. Il fait partie de nos couches, de nos strates, tout comme celles des images fantomatiques que PG pioche sur internet, et fait resurgir magiquement par le truchement de l’informatique et des procédés de fabrication numérique, qui font se lever par petites couches fines des objets, des figures, reproduites, voiles durcis d’images numériques provenant elles du réel mais réelles elles-mêmes. Quand à la perte de leur aura, nous aurions tendance à dire : tout dépend de ce que l’esprit du créateur place dans la reproduction, qui devient production, « duction », entité.
Ville(s) invisible(s), cristal coulé et impression 3D PLA – 700 x 400 x 200 mm. Photographie de F. Golfier 2019
» En un sens, je pense que nous écrivons toujours sur quelque chose que nous ne connaissons pas : nous écrivons pour permettre au monde non écrit de s’exprimer à travers nous.
Au moment où mon attention passe de l’ordre habituel des lignes écrites et suit une complexité mobile qu’aucune phrase ne peut contenir ou épuiser, je me sens proche de comprendre que de l’autre côté des mots, il y a quelque chose qui tente de sortir du silence, signifier à travers le langage, comme abattre un mur de prison « .
« Un coup de dés jamais n’abolira le hasard » – Stéphane Mallarmé
Ce projet s’inscrit dans une pratique plastique de l’effacement du geste au profit des probabilités :
c’est une oeuvre ouverte – jeu de constructions, faite d’imprévisibilités et de défis lancés à la gravité et à l’équilibre.
Comment la chute de solides simples dans une boîte peut-elle générer autre chose qu’un tas ?
Ainsi est donnée la problématique.
Modus operandi propose d’utiliser la sérendipité informatique – Joël Gayraud écrit dans la Peau de l’ombre : « Ce mot
désigne donc aussi bien l’objet trouvé si cher aux surréalistes, que la faculté, par eux développée au plus haut point, de
découvrir ces objets », pour privilégier la délicatesse de notre empreinte.
C’est donc grâce à une programmation informatique (le modus operandi) que ce projet prendra sa (ses) forme(s). Des
espaces qui poussent de l’intérieur. Il s’agira d’utiliser pour ce faire, une série de volumes simples dits architectoniques
parce qu’ils sont conçus comme éléments premiers pour bâtir.
Une fois le code écrit, lu et répété par l’ordinateur, nous serons en présence d’une infinité de combinaisons parmi
lesquelles il s’agira d’opérer un choix représentatif des possibles, dans leur plus grande nature variée.
La deuxième phase du projet consistera à reproduire ces micro-architectures en verre coulé transparent afin d’en figer
la virtuelle existence.
Au final, Modus Operandi se présentera sous la forme d’un ensemble pouvant nous renvoyer à la ville, à la cité utopique,
aux ruines – vestiges d’une civilisation venue du vide. Leur nombre permettra ainsi de donner un groupe représentatif
des contingences de ce mode opératoire.
Ce projet cherche à rendre sensible le jeu du hasard comme part active de l’oeuvre. C’est spécifiquement ici, la
machine qui procédera à l’assemblage des éléments géométriques premiers, permettant ainsi de rendre compte du
potentiel constructif et métaphorique des ces modules de base. Ces modèles sont un mélange d’éléments du bâti
classique et de formes minimales. Par leur grande modularité, ils permettront le déploiement des possibles au-delà de
notre propre imagination.